Mardi 11 mai 2010

J'ai essuyé un putain d'échec aujourd'hui. J'ai essayé, folle que je suis, de mettre une affiche pour la Journée internationale contre l'homophobie dans mon lycée bourré de fachos. Bien sûr, je n'ai pas pris le risque de le faire sans demander une "permission" ; mon bahut est tellement petit que je me serais fait griller direct.
Donc je demande à une nana qui surveille (une surveillante en fait), vu que c'est elle qui s'occupe de ça. Je lui demande "C'est possible de poser une affiche au lycée? C'est bien à vous qu'il faut demander?". Elle me répond "Oui oui, c'est quoi ton affiche?". Là je lui explique, je lui donne la date, lui dit bien que c'est important, que c'est bientôt, que non, je n'ai pas les affiches sur moi... Et là elle me fait : "Ah d'accord... Mais c'est pas à moi qu'il faut demander ça, tu sais". Euh. Il y a 5 minutes il me semblait que si, justement.
Donc elle m'emmène voir la nana qui gère le lycée, je ré-explique ce que j'aimerais faire, pourquoi, etc. Elle me répond "Ah non, ça c'est pas moi qui m'en occupe! Il faut que tu ailles voir le directeur, parce que c'est pas moi qui fait ça, hein...". Oké.
Alors je m'exécute, je réussis (avec de l'aide) à choper le directeur en question, qui justement a un rendez-vous. Je lui explique en speed ce que je veux, mais il me demande de revenir demain, mais il est pas sûr d'être là, il a des obsèques voyez-vous. Donc il pourra être là que la matin. Bon, j'ai pas cours le matin mais ça me dérange pas de venir.
Il m'explique ensuite qu'il doit voir l'affiche en question, et que comme j'aurai certainement pas la possibilité de le voir, il faut que je la laisse dans son bureau. Mais ça sert à rien, puisque le bahut est fermé jusqu'au lundi 17 mai, jour de la Journée justement.... Et comme il aura pas le temps d' "examiner l'affiche demain", il pourra pas m'en reparler avant lundi ou mardi. Donc c'est non, quoi.

Pas la peine de répéter que j'étais méga-dégoûtée. D'accord, je m'attendais pas à réussir. Mais putain, comme je me serais sentie FIERE de l'avoir fait. Mais c'est pas grave, j'ai peut-être perdu une fois, mais ça veut pas dire que j'abandonne à cause d'une poignée de fachos.
Et non, je n'exagère pas en disant "fachos" ; je suis dans un lycée privé minuscule, et sans mentir il y a un concentré de gens aux idées extrémistes. J'avais jamais vu ça avant d'arriver ici, c'est un truc de fou comment tout le monde est pareil. Même la plupart des profs ont le même genre d'attitude, sur ma vie c'est à chialer.

Bref, je suis encore dégoûtée et fâchée ce soir, leur façon de m'envoyer chier comme ça m'a fortement déplu, je l'avoue. Maiiiis ce sont les dures lois de la vie, n'est-ce paaas??